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10/12
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Contextualisation
Fragments autobiographiques résultant d’une période critique pour le sujet; l’absence d’un "chez-lui", la frustration professionnelle, la distance physique de ses proches (particulièrement de ses amours) et sa décontextualisation culturelle l' amènent à un profond état de tristesse. Par l’autoportrait, il fixe des images et des textes imprégnés de l’émotion irrationnelle d’une journée de transe dépressive dans une pièce fermée à Bruxelles.
Après un archivage de quatre mois il revisite le résultat de cet exercice en le confrontant avec l'essai "Fragments d’un discours amoureux" de Roland Barthes. Ce deuxième temps, plus conscient et réfléchi, est plus proche de la poétique d’abstraction du "moi" et d’un discours mélancolique postromantique.
Dans un troisième temps, il s’éloigne encore plus en publiant ces/ses fragments photographiques, littéraires et poétiques sur la forme d’un journal virtuel d’accès publique: Fragments d'une solitude (http://fragmentsdunesolitude.
Finalement, le sujet enlève la charge émotionnelle de son quotidien et prend juste la trace de ce qui reste en créant trois vidéos – House Trilogy. Celles-ci mélangent des histoires personnelles et d’autres fictives, dans des images pixélisés et d’une physicalité répétitive.
Le retentissement
Le sujet est en crise, le contexte de son entourage le conduit
à un discours négatif en le culpabilisant de son extériorité.
Ici : rouge foncé, silence et absence de l’autre.
Là bas : gris clair, bruit assourdissant et un stress massif.
Fading
Le sujet entre en contradiction avec ses émotions et sa présence
physique en adoptant un discours d’effacement matériel.
Vide, tout est vide. Je suis une CHOSE remplie de rien.
Oui il y a ce rouge, mais il est purement machinal, il sert juste sa
fonction naturelle qui est de me dire "tu es là", point.
Être ascétique
Le sujet s’adresse à son organe sexuel et ses pratiques de
masturbation comme si ces questions devaient interrompre son état fébrile.
Tords le, allez arrache ce parasite monstrueux !
Elle est plaisante ta torture rythmique, ah ?!
Allez éjacule, éjecte toi !
Éloge des larmes
Le rouge court vite mais mes yeux sont secs...
L'aubade
Le sujet se réveille encore dans son état précèdent, mais vite il retrouve son extériorité et une conscience plus réelle.
Rien n’a changé ! Je suis encore là : le rouge, le blanc, le vide, les murs et le gris.
Non, je mens, ce goût amer dans la bouche est nouveau, comme cette tache
séchée sur mon ventre et ces vrais larmes qui me réveillent et me soulagent!
Agony
Le sujet devient plus conscient de son corps, ce qui ravive les souvenirs du sujet amoureux. Les sensations et les émotions de cette mémoire le rendent dépressif.
Les mains, le sexe, cette mémoire me torturent.
J’ai plus envie de moi, de tout ce qui est imprimé sur cette surface poreuse.
Et cette odeur qui y reste ! Oh merde, elle reste et m’étouffe avec ses tonalités ambrées et le goût de chair…